A cette date, les plus grandes puissances européennes (dont la Grande-Bretagne qui occupait les îles de Malte) ont signé un Traité lequel étend également le "statu quo ante" sur les îles maltaises et l'indépendance et la souveraineté de l'Ordre sur celles ci (voir l'article X, paragraphes 1.2.3.6.7 article XXI).
Le traité est assorti des conditions suivantes : neutralité, perpétuelle indépendance, souveraineté, reconnaissance de la langue maltaise et élection du nouveau Grand Maître dès le retour des Chevaliers à Malte, après retrait des forces anglaises selon les désirs du Czar Alexander I.
Ce Traité, bien que ratifié, n'a été jamais appliqués ni par ailleurs jamais été révoqué ni dénoncé. Sur cette base il paraîtrait logique de conclure que, juridiquement, il est toujours garant des droits de l'Ordre, car le fait de ne pas exercer un droit (dans ce cas-considéré la souveraineté et la possession) par son titulaire pour un fait indépendant de lui, ne détermine pas sa déchéance.
Au cours des années suivantes, le siège de l'Ordre toujours implanté à Saint Petersburg, les Czars ont continué à veiller sur l'Ordre.
Le Czar Nicolas a commandé la restauration des deux chapelles (la catholique et l'orthodoxe) dans le "Palais de Malte" à Saint Petersburg.
Les Czar Alexander II et Czar Alexander III pendant leur règne ont confirmé le droit à l'utilisation de signes (blasons, insignes et symboles) de l'Ordre aux Chevaliers Héréditaires (entre ces derniers: Troubetzkoi). À la mort d'Alexander II, en mars 1881, la couronne de Grand Maître de l'Ordre Souverain de Saint Jean de Jérusalem était exposée en témoignage d’ honneur pendant ses obsèques.
Le Czar Nicolas II a autorisé des membres de sa famille à accepter la dignité de Bally Grand Croix et autorisé également le "Corps des Pages" à porter la croix octogonale de l'Ordre.
Entre-temps, les quelques Chevaliers restés en Italie ont choisi la protection papale, et se sont réunis sous l’autorité du Prince Tommasi, qui s’est auto proclamé Gand Maître. Il a obtenu une reconnaissance par le pape Pie VII et il a donc procédé à la formation d’un nouvel Ordre chevaleresque strictement catholique (dit plus tard S.M.O.M.), placé sous le contrôle direct du Pape.
Cette nomination et la prétention conséquente d'être les descendants de l'Ordre original n'ont pas trouvé reconnaissance à l'époque des faits (exemple dans le déjà cité Traité d'Amiens); il peut donc être légitimement affirmé que le Prince Tommasi n'était pas le 71° Grand Maître de l'Ordre Souverain de Saint Jean de Jérusalem comme cherche de l'affirmer ledit Ordre Papal afin de l'élever au rôle légitime d’héritier de l'Ordre original, mais le 1° Grand Maître du nouvel Ordre Militaire (mais ceci est une histoire qui ne nous concerne pas).
Le SMOM ne peut se considérer autrement qu’ une organisation chevaleresque, réservée exclusivement aux catholiques, sans le caractère oecuménique qui animait l'Ordre Souverain de Saint Jean de Jérusalem - Chevaliers de Malte qui a eu comme Grand Maître le Czar (orthodoxe et marié) Paul I.
Cette organisation chevaleresque (SMOM) créée par l'église catholique, qui l'a rendu indépendante par ses propres prérogatives et décisions, n’a aucun lien historique ou légal avec l'Ordre Souverain de Saint Jean de Jérusalem - Chevaliers de Malte et ne peut s’en prévaloir.